Les Barrierre et leur descendance

L'histoire des Barrierre, tanneurs à Boisbelle depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu'au début du  XXe, fait l'objet de la première partie de cet ouvrage. Cette histoire est exemplaire, car aucune autre famille originaire du même lieu ne peut, en effet, mieux illustrer l'évolution de la tannerie henrichemontaise depuis sa création jusqu'à sa disparition, à travers sept générations successives. Il s'avère même que, par une alliance remontant au XVIIe siècle (mariage Barrierre/Rousseau, 1687),cette famille se trouve rattachée à une lignée beaucoup plus ancienne de tanneurs vierzonnais, les Rousseau et les Bourdaloue, dont le plus lointain ancêtre connu, Macé Bourdaloue, exerçait son activité au début du XVe siècle, comme nous le signalons en finde cet ouvrage (annexe II). C'est donc en réalité plus de cinq siècles d'activité consacrée par cette famille à la tannerie, métier autrefois si important lorsqu'il s'agissait de fournir la matière première pour la fabrication de tous les éléments en cuir dont il était besoin dans la vie journalière, pour l'habillement, les chaussures ou le harnachement des chevaux,  par exemple. Par les techniques utilisées et l'importance de la main d'œuvre nécessaire, la tannerie était en réalité l'une des plus anciennes industries de notre province, présente dans beaucoup d'agglomérations, à Vierzon, Levroux, Issoudun et bien sûr Henrichemont, pour ne citer que lesprincipales. A Bourges, dès le XIIIe siècle, la corporation des tanneursétait assez importante pour  offrir un vitrail (l'Enfant prodigue) à la cathédrale en construction.