BEAUVAIS (Notice ou histoire abrégée de la ville de) et ses environs
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Beauvais a été le théâtre de nombreux événements extraordinaires. Victor Tremblay restitue son histoire à travers les faits eux-mêmes mais aussi au détour d'une rue, d'un bâtiment ou en dressant le portrait des personnages qui ont marqué la ville. Il rend d'abord hommage à l'aspect pittoresque de la cité qui, « vue des remparts ou des hauteurs environnantes, offrait au coup d'œil une multitude de pignons aigus, d'aiguilles, d'arcades et de flèches ». Construites en bois, les maisons avaient deux ou trois étages en saillie, un toit en dos d'âne aigu et le pignon tourné vers la rue, doté de sculptures originales ou de monstrueux mascarons, évoquant le proverbe en vogue depuis des siècles qui dit que pour être boin bourgeois de Biauvais, il faut avoir pignon sur rue. Parmi les aspects incontournables de la ville, l'auteur s'arrête sur l'industrie textile présente dès le XIIe siècle et qui, en 1790, comptait près de mille petits fabricants d'étoffes de laine, et sur la manufacture royale des tapisseries dont Voltaire fit l'éloge dans Le siècle de Louis XIV. Il évoque avec tendresse les habitants aux vertus réelles, renommés pour leur courage et leur bravoure, mais qui cependant se sont longtemps fourvoyés dans des coutumes qui étaient parfois à la limite du grotesque ou de l'immoralité. La fête de l'âne en est probablement le plus bel exemple : afin de représenter la Vierge Marie fuyant en Égypte avec l'Enfant Jésus, on choisissait une des plus belles filles de la ville qui parcourait les rues juchée sur un âne et portant un enfant dans ses bras. Une messe solennelle était ensuite célébrée, ponctuée de hi han, clamés par le prêtre et par la foule. Victor Tremblay raconte avec émotion le sacre de l'évêque Joseph-Armand Gignoux, le 29 mars 1842, événement suffisamment rare dans la ville pour attirer une foule considérable. Il évoque aussi l'histoire de Jeanne Lainé dite Fourquet, qui, le 9 juillet 1472, défendit ardemment sa ville contre Charles le Téméraire et qui connaîtra une célébrité sans faille sous le nom de Jeanne Hachette, en référence à l'arme dont elle se servit pour prendre l'étendard des mains d'un soldat bourguignon.