La Haute-Marne ancienne et moderne

Au milieu du XIXe siècle, Émile Jolibois fait paraître son ouvrage encyclopédique sur la Haute-Marne. Plus de 130 ans après, ce dictionnaire demeure un passage obligé pour tout vagabondage dans l'histoire du département.

Dans sa préface, Georges Viard éclaire le lecteur sur les limites et le vieillissement du gigantesque travail de l'autodidacte Jolibois. Il souligne aussi les qualités indiscutables de son oeuvre et nous dévoile le parcours de ce brillant chercheur.

Après une synthèse statistique et historique sur la Haute-Marne, Jolibois traite tous les détails du département : ses communes, ses personnages, ses fermes, ses rivières, ses familles, ses cantons, ses écarts et les thèmes les plus divers.

Ainsi la ville de Chaumont est croquée avec maintes précisions : sa fondation autour du château, les possesseurs du fief, l'élévation d'un hôpital et d'une maladrerie, etc. Un panorama de Chaumont et des autres localités qui ne laisse plus aucun doute sur la richesse des lieux.

Charles V arrête le projet d'envahir Saint-Dizier. Il envoie une imposante armée sous ses murs. Le courage du comte de Sancerre et de ses 2 000 hommes, déterminés à ne pas céder un pouce de la ville, permet une résistance à l'assaut. Les braves ne craignent pas le bilan terrible d'un tel affrontement. Il faut un ordre écrit du duc de Guise (un faux, en réalité !) qui ordonne la reddition de la ville, pour que le carnage cesse. Au XIIe siècle, le clergé est une puissance sans retenue. Les évêques de Langres ont leur part du gâteau, puisqu'ils accèdent au rang de pairs du royaume. La ville rayonne par la situation privilégiée de son siège épiscopal. Quelques siècles plus tard, dans un contraste saisissant, Louis de Poitiers, en lutte avec le chapitre, livre la ville au pillage, à l'incendie et à l'assassinat.

Quelques extraits de ce voyage dans le passé haut-marnais. Chacun trouvera dans cette somme ses points d'accroche.